jeudi 27 février 2014

RNOP : 

VISITE le 23 février 2014 :


Il y a une visite mensuelle, gratuite, programmée tous les premier dimanche de chaque mois. 
Le RV est fixé à 09H30 sur le parking. 


Salut ter tous,



Ce fut une sortie agréable malgré le bruit provenant du proche circuit de speedway.
Le soleil s'est montré à diverses reprises réchauffant déjà l'atmosphère mais les nuages sont restés présents et les rafales de vent était très fraîches. 
En arrivant vers le parking, un groupe d’une cinquantaine de vanneaux me survole.
































Mon second contact est auditif, c’est  la bouscarle de Cetti qui se fait entendre alors que je viens de démarrer la balade.




Dans l’allée reliant le parking au premier mur d’observation :
Un lapin de garenne s’enfuit à mon passage C’est le seul que je verrai de la matinée.
Un grand cormoran, full nuptial, est perché au niveau de l’étang des roseaux.



La grive musicienne m’accueille en chantant. Pendant que j’enregistre le chant, on entend une bouscarle et
ensuite on dirait que la grive tente d’imiter le chant de la râleuse.
L'aulne fleurit :



Au premier mur d’observation :
Les grèbes à cou noir se font entendre. Les deux que j’y verrai sont encore en plumage intertnuptial.




Dans l’allée entre le mur et l’observatoire :
Le troglodyte se fait entendre. Une bouscarle crie (ou chante) au début en se tenant dans le fossé rempli de phragmites. A la fin du chemin, une autre ( ?) chante tout près de moi. Je la vois se déplacer ensuite dans le buisson pour finalement repartit vers le début du fossé.
Depuis l’observatoire, je vais assister aux cris, chants, poursuites, plongeons du grèbe castagneux. A un moment donne, l’un d’eux tente de sortir de l’eau pour se mettre sur un surplomb de terre mais il s’agit en fait d’une souche qui se retourne. Je me pose la question de savoir s’il ne cherchait pas un plateau sur lequel l’accouplement aurait pu avoir lieu. J’ai assisté, l’an passé, à des accouplements de grèbes à cou noir sur un plateau végétal.
Les hérons cendrés son affairés aux nids. Le nouvel emplacement de l’année passée est réoccupé mais il me semble qu’au niveau de l’ancienne colonie, des nids bas sont apparus (ou je ne les ai pas remarqués l’année passée).
Des corneilles noires, s’adonnent à un drôle de comportement. L’une est perchée alors que l’autre descend sur elle en piqué. On voit la perchée baissé le corps afin d’éviter le contact. Parfois, celle-là lance son cri en balançant le corps de haut en bas et en étalant la queue.
Ca et là, un saule (marsault) fleurit :



























Lors du retour de l’observatoire, un groupe d’au moins cinquante pinsons des arbres se lève et va se placer sur l’ancien parking afin de chercher de la nourriture au sol. J’en ai profité pour aller jeter un coup d’œil nostalgique au remblayage du trou d’extraction et à l’ancien parking ainsi que le chemin d’accès. Le groupe s’avère être mono-spécifique mais j’y remarque des mâles parmi de nombreuses femelles.

Un mésange à longue queue se laisse admirée :



Au second mur d’observation, les grèbes à cou noir sont plus nombreux. Au moins 5 internuptiaux pour deux « full nuptial ». C’est deux là vont d’ailleurs se rentrer dans les plumes.

VIDEO :  http://youtu.be/Hb5qn5j5HtY



Au promontoire, les piquets sont occupés par des grands cormorans à différents stades. Du « full nuptial », au jeune de deux ans, en passant par un adulte non nicheur et un autre adulte ne présentant qu’une tache à la cuisse mais pas du tout de blanc au niveau de la tête.
Un épervier se fait houspiller par une corneille et ne demande pas son reste.
Une parade de grèbes huppés se passe au loin.  Il y aura le salut, la plongée, la sortie à la verticale des corps de l’eau et  l’offrande. A un moment donné, Anne-Marie (que j’ai  rencontré là) et moi-même remarquons que le couple arrêté la parade et se rend vers la gauche de l’étang. Un autre grèbe, criant depuis un bon moment se dirige vers le même point. Nous ne prêtons plus attention à cette espèce, lorsque notre attention est attirée par des gerbes d’eau et des éclats blancs. A la jumelle, nous constatons alors qu’un grèbe tient un autre grèbe au niveau de la tête (le bec, le dessus de la tête, la nuque… ? Nous n’avons pu le déterminer). Nous pensons alors qu’il s’agit d’une lutte entre deux mâles et l’un tente de noyer l’autre. J’ai filmé la scène pendant 3 minutes cinquante et cela avait déjà début avant puisque nous n’avons pas vu les prémices de la bagarre.  A près une énorme gerbe d’eau et l’immersion des deux protagonistes, nous n’en verrons ressortir qu’un. Vu l’attitude du troisième grèbe, qui est toujours reste proche de la rixe, nous supposons que le dominant est ressorti. L’autre est peut-être parvenu à s’éloigner sous l’eau.

VIDEO : http://youtu.be/8x-XXQolRjE

Le troglodyte et la mésange à longue queue viendront nous visiter de près.

Nous terminons à sortie avec une superbe dernière mention : 





















Dans un roncier, un nid attire mon attention car il est en boule. A l'approche, je constate qu'il est recouvert de mousses. C'est probablement un nid sauvage de lérot. Lors de cette approche, j'ai dû faire une erreur car il m'a semblé que quelque chose était tombé du nid. J'ai alors décidé de vérifier si j'étais sous le vent et de rester sur place. Après plusieurs minutes d'attente, j'ai filmé un mulot rejoignant le nid et y rentrant sans trop d'hésitations.  

VIDEO : http://youtu.be/iTGVK53BLmA


Sur le retour, le long de la N58, les premiers tussilages sont en fleurs. Ce soir, je prends mon premier tour pour l’opération batraciens. 


Au fait, quelqu'un aurait-il une explication concernant ces trous dans la paroi de l'excavation ? 

- Souri ?  
- Rat musqué ? 
- Antre de mammouth ? 

Peut-il s'agir des veines d'eau ? 













dimanche 16 février 2014

Faune de COMINES-WARNETON : 

MERLE NOIR

Turdus merula
Zwarte lijster (Merel) Eurasion ou Common Blackbird 




Turdus viendrait du latin : grive.

Merula viendrait de l'appellation latin de l'oiseau?????.

On l'appelle aussi: le mauviard
A lire avec délice : http://patoislys.over-blog.com/pages/LMauviard-692511.htmlL'mauviard,
Mi, j'aime acouter l'mauviard
Timpe au matin, jomais artard
I-m'dit :" Léfe te, l'solé I lut,
J'espère que t'as fait in.ne bonne nut ."
Tin v'là qu' justemint  ch'matin,
Alors que dins l'lit j'sus fin bin,
l'mauviard, I-est tout in joie,
Dins l'chériji, I fait sin choix.


Sa classification dans la classe : Oiseaux  (AVES), dans l’ordre : Passeriformes , la famille : Turdidés (groupe comprenant : le rougegorge, les rossignols, la gorgebleue à miroir, les rougequeue, les traquets, les tariers et les grives.)  
Le merle noir fait partie du groupe des grives : mot qui viendrait de son plumage "grivet", soit gris et brun qui s'orne de petites rayures plus sombres sur la poitrine.
On peut rencontrer l’espèce dans les forêts, les bois mais aussi plus près de l’Homme, dans les parcs et les jardins.
Il se nourrit d'insectes et  de vers ramassés sur le sol, de fruits en automne et au début de l'hiver… 

C'est un prédateur des lombrics (voir la vidéo signalée plus bas).
Il aime aussi toutes sortes de fruits et surtout en automne et en hiver.
Lorsqu'il chasse le lombric, il court avec la tête légèrement penchée. On ignore s'il écoute ou regarde...ou même les deux. On dit qu'il a la tête en guingois (si quelqu'un peut m'expliquer ce terme, je suis preneur). 

La liste de ce qu'il mange ? Oh lala, impossible de la mettre ici car pas assez de place. Il mange TOUT ce qui lui tombe dans  le bec. J'ai lu (mais où ???) qu'il était le "gargantua des jardins".
Lombric, fruits, légumes, mais aussi autre viandes : vers, insectes, petits animaux (petit reptiles et amphibiens...)


Sa taille est une référence en ce qui me concerne. L’oiseau qu’on voudrait me faire identifier est plus grand ou plus petit qu’un moineau, qu'un merle ou qu'une tourterelle.
Pour une envergure de 34 à 38,5 cm il pèse de 80 à 110 g

Ce Blackbird (de nos amis anglophones) ne peut être confondu. En effet, l’étourneau sansonnet est grégaire en dehors de la période de reproduction, sa queue est courte et il ne la relève pas comme le merle (ce dernier la lève rapidement pour la rabaisser lentement). Il marche lentement alors que le merle sautille et semble un peu désordonné ou fait quelques pas rapides pour s’arrêter très souvent. Le plumage du merle ne présente jamais de points blancs comme celui de l’étourneau.
Le mâle a un plumage noir mais un bec et le tour de l’œil jaune-orange. Lorsque le ♂ a le bec orange vif (pendant la saison de reproduction) c’est qu’il est sexuellement mâture.
La femelle a un plumage brun tacheté. 



Le juvénile, comme la femelle, a un plumage brun tacheté mais moins uniformément que la femelle. Le jeune mâle immature garde quelques plumes brunâtres.


Avant le XIXème, il était un oiseau vivant à l'écart des hommes. C'est au cours de ce siècle, qu'ils'est rapproché. Probablement comme visiteur d'hiver et ensuite comme nicheur, d'abord dans nos parcs et ensuite dans nos jardins. Ce rapprochement se serait accéléré depuis les années 1950. Actuellement, même au coeur de nos mégapoles, il est présent du moment qu'il reste quelques espaces verts. Il n'empêche que nous sommes très peu à avoir assisté à un accouplement et même à la parade du merle. 

Cet esprit de conquête se retrouve dans son comportement, je dirais pionnier et/ou opportuniste. Un jardin avec une pelouse de style "green" ne le verra que rarement mais dès qu'un végétal aura acquit une taille buissonnante et plus, qu'il deviendra un visiteur bien plus régulier. 
Il se dit qu'en 1920 déjà un ornithologue avait parlé de la séparation de la population du merle noir.
On sait depuis que le "merlus urbanicus" couve plus tôt vu l'éclairage artificiel et l'offre en nourriture. Qui n'est jamais rentré aux petites heures, celles où aucun humain ne bouge mais où, dans la pénombre du jour pas encore tout à fait naissant, le chant des merles se faisait entendre. 

La pollution lumineuse fait qu'il peut chanter bien plutôt......et ce, jusqu'à bien tard!
C'est en ville aussi qu'on rencontre le plus d'oiseaux au plumage aberrant, de type albinisme partiel ou leucisme....normal, dans la nature, ces oiseaux sont éliminés rapidement.
En ville, par contre, l'espèce a un taux de mortalité plus élevé semble-t-il : collisions avec les voitures ou les baies vitrées  ou les chats.....mais la fécondité plus élevées ainsi que le nombre de couvées rétablit la balance.
 

Le Merle noir appelle, babille, flûte, siffle. Le chant est varié et reconnaissable. Il s’agit de belles notes flûtées qui se terminent en fin de « phrase » par une fioriture qui me fait penser à un manque soudain d’inspiration. Chez la fauvette à tête noire, c’est l’inverse.
Il aime chanter en étant exposé.
Il s'enfuit à grands cris en volant au ras du sol lorsqu'il est effrayé. Il est un des avertisseurs interspécifique de danger dans la forêt.  
Pour le chant, il y a encore quelques commentaires plus bas mais aussi ce petit montage vidéo que j'ai fait :  http://youtu.be/5JCZh9rbowI


Il est présent chez nous toute l’année. (N, M, H).
Les mâles se battent pour garder leur territoire pendant la saison de reproduction, chantant fort et se pourchassant.
Le merle noir urbain est peu farouche contrairement à son homologue forestier.
Serait-on là, en présence d’une spéciation ? (évolution d’une espèce qui se sépare en deux populations, qui à la longue vont peut-être se décliner, bien plus tard, en deux sous-espèces voire même se « splitter » (séparer) en deux espèces distinctes. En effet, le Turdus merula « urbanicus » pourrait évoluer différemment du Turdus merula « sylvaticus »….au fil des années. 

Photo sacrilège : Alors qu'on doit s'interdire de faire des photos au nid, je me suis permis cette photo uniquement parce que l'endroit était très fréquenté. Elle est tout de même prise à distance avec une grossissement. 


Le nid est une construction d'herbes effilées, voir de foin, placées très soigneusement. L’intérieur est tapissé de boue (appelée mortier dans le jargon ornitho) est un mélange de salive et de terre. Le nid est souvent installé sur la branche principale d'un arbre, dans un buisson ou plante grimpante (lierre par exemple), sur une corniche ou une saillie de bâtiment.. La plupart du temps, il est placé proche du sol, souvent vers ou en-dessous de un mètre. Pour les nichées suivantes, il le fait plus haut étant donné que les feuilles sont présentes.
Ponte : En règle générale, il peut avoir 2 à 3 couvées par an voire jusque 5 entre mars à juillet. La femelle pond de 3 à 5 œufs bleu-vert pâle avec des tâches rouge brique. Incubation dure +/- 2 semaines. Les petits (pulli) quittent le nid +/- 2 semaines + tard et les parents s'en occupent encore pendant 3 semaines.

Je me souviens d'une couple qui avait installé son nid dans la carcasse d'un vieux meuble placé sous une avancée de toit.  Il m'a été loisir, ainsi qu'à mes frères et soeurs, de suivre toute l'évolution de la nichée. 

Avez-vous vu les merles territoriaux venir chercher pitance à plusieurs dans la même pelouse ? Etonnant, non pour un oiseau territorial. Il semble que cet instinct ne s'applique, chez lui, qu'aux environs immédiats du nid. 
Parfois, on peut les voir en groupe mais c'est surtout en période de migration. Pourtant, il existerait des "dortoirs communs" où ils peuvent être rencontrées TOUTE l'année. On cite des tordoirs de 100 (voire 200) individus en début d'hiver. Faut que je vérifie ça en découvrant un tel dortoir. 

On parle d'une espérance de vie de +/- 10 ans mais en réalité, la moyenne serait plus proche de 2 à 3 ans...SI le jeune passe le cap de son premier hiver.  

REMARQUES :

La chair des grives est très appréciée des gourmets, d'où l'expression « Faute de
grive, on mange des MERLES. » : il faut se contenter de ce que l'on a.

On dit qu’autrefois on considérait la grive comme voleuse et il en découlerait le terme : "grivèlerie". 

La grivèlerie est une infraction prévue au CODE PENAL. C’est le fait de, se sachant dans l’état de ne pouvoir payer, l’auteur commande et consomme tout de même.
Le qualificatif de voleuse pourrait venir du fait qu’elle mange surtout des baies et autres fruits en fin d’été, en automne et en hiver : grains de raisin, pommes, poires, mûres, baies de troène…..ce qui revient à dire qu’elle vole la récolte des cultivateurs.

Le chant est-il instinctif ou demande-t-il apprentissage ou autre forme ?

Tous les oiseaux, de façon innée, commencent par émettre un son appelé “chant juvénile” ou “subsong” qui est une sorte de chant simplifié (débutant) du chant véritable de l’espèce. 
Le jeune coucou, ne peut reconnaître le chant des ses parents, car il ne les connait pas. Il pourrait donc apprendre le chant de ses parents adoptif et pourtant il ne le fait pas et chantera comme un autre oiseau de son espèce. Donc, il chante d’instinct mais va tout de même « s’entrainer ». On conviendra aisément que son chant est rudimentaire par rapport à celui, par exemple, de la rousserolle effarvatte qui l'aura élevé.
Le jeune Merle noir s’essaie au chant après +/- 3 semaines. J’ai lu, qu’il s’exerce dès son 19ème jour. Les hormones sexuelles vont le « pousser » vers le chant de l’espèce. Les possibilités d’imitations prouveraient leur présence par le fait qu’il existe des chants régionaux “avé l’accent”.
Des expériences avec des oiseaux sourds démontreraient que ces oiseaux ne développent qu'un chant dont les différentes strophes ne sont pas « claires » mais surtout pas dans le bon ordre et donc que ces oiseaux ne pouvaient pas communiquer par ce biais.
Chez DESMEDT Georges, maître apiculteur et féru d’élevage, j’ai vu un jour une valise dans laquelle il y avait une cage un peu plus importante que toutes les autres qui remplissaient l’espace de la valise. Il m’a alors expliqué qu’il s’agissait d’une classe de chant. Dans la plus grande, il installait un pinson mâle (son meilleur chanteur) et dans toutes les autres un jeune mâle. Il isolait le groupe des bruits et chants parasites et les jeunes apprenaient ainsi à imiter « Il professoré ».
Dés les années 1970, des travaux (et notamment en France ceux de Guyomarch à Rennes) ont montré l'importance de l'expérience précoce dans l’apprentissage du chant, bien avant l'éclosion, la coquille étant naturellement perméable aux stimuli sonores de l'environnement et en particulier aux émissions sonores des parents.

Ici, je n'ai jamais pu déterminer si l'oiseau "prenait le soleil" ou s'il prenait "un bain de fourmis" ou les deux. Why not ? 
En ce qui concerne le bain de fourmis, il semblerait que les fourmis projettent de l’acide formique. On pourrait en percevoir l’odeur (ressemblant à l’acide acétique) si on place la main au-dessus d’un groupe de fourmis perturbées. Partant de là, cette projection peut faire fuir (ou faire mourir) les parasites du plumage.

Par contre, on n'a peu d'infos sur les rôles possibles des bains de soleil. 

En hiver, on nourri souvent les oiseaux mais on oublie souvent que lors des sécheresse de l'été, l'eau est un bien précieux et nous permet ce genre d'observation :

Au jardin, une simple cuvette avec de l'eau réjouit mes visiteurs (moineaux, tourterelles, ramiers..)
Ici, la merlette en profite. 

Saviez-vous que naguère notre Merle noir était en fait blanc ? Nombreuses sont en effet les légendes qui affirment cette couleur. En voici une. Le merle (blanc) avait entendu parler d’un trésor qui était enfoui dans le sol et dont on pouvait prendre certaines pièces alors que d’autres étaient elles maudites. Selon la mythologie chrétienne, c’est une pie qui lui avait révélé ce secret d’un trésor appartenant au prince des ténèbres.
Notre merle blanc se précipita dans la faille et se mit à piqueter de son bec les pièces d’or. Hélas, il ne put résister à aussi grappiller les pièces interdites. A cet instant, une explosion se fit entendre et la galerie fut envahie d’un grand feu.
Notre merle dut traverser toute cette fumée pour avoir la vie sauve et ce faisant, la suie s’est déposée sur son plumage. Seul son bec restera jaune, de la couleur des pièces d’or qu’il avait touchées.
Vous voyez pourquoi on l’a longtemps considéré comme un suppôt de Satan. Ainsi le sang des merles était convoité par les jeteurs de sort et les sorciers pour préparer des envoûtements. Suspendue dans une maison, son aile droite empêchait les habitants de dormir. Placez par contre son aile gauche sur le sein d’une femme infidèle pendant son sommeil et elle avouera ses forfaits !
Saviez-vous qu’au XVIIIe siècle, il était considéré comme gibier au même titre que la grive qui elle est encore considérée ainsi. On disait ainsi de lui : « Le merle fournit un aliment de bon suc, surtout pendant les vendanges.» Quant aux oiseleurs qui étaient séduits par son chant, ils pouvaient suivre le conseil suivant : « Il est bon de tirer les jeunes merles du nid quand les tuyaux des plumes commencent à peine à s’épanouir, parce que n’ayant alors aucune idée de leur ramage naturel, ils peuvent retenir avec plus de perfection et moins de mélanges les airs qu’on voudra leur apprendre ».

Mais revenons à des traditions plus positives. En effet, le merle peut aussi être l’annonciateur de plus heureux présages. Ainsi au Pays basque, on considère que son chant est si harmonieux qu’il aide les aveugles à recouvrer la vue. De même, si un merle traverse le chemin devant vous, c’est signe d’un heureux présage. Et celui qui l’entendra le premier le matin, recevra une bonne nouvelle. Heureux les insomniaques !
Tiens, pour terminer, saviez-vous que le terme « Kosovo » signifie « merle » en référence aux nombreux merles qui nichaient autrefois dans les forêts de cette plaine des Balkans.

Chez cette espèce, on observe assez souvent des individus (presque toujours des mâles) avec diverses parties du corps tachées de blanc. Ce caractère, lié au sexe, et certaines descendances d'individus leuciques laissent supposer une origine génétique.
Après, il existe toutes sortes d'hypothèses qui restent à vérifier car tout le monde n'est pas d'accord...

Oui, effectivement, dès le stade de juvéniles, on peut distinguer
♂ et ♀ au fait que le a la queue bien noire, celle de la étant brune. Critère pas toujours facile à utiliser lorsque les oiseaux sont loin.

CHANT :


Le merle serait un migrateur tardif. Lorsqu’il migre il obligerait les merles qui restent à chanter afin de faire comprendre aux migrateurs qu’ils doivent continuer le route un peu plus loin s’ils ne veulent pas d’ennuis. La discussion avait démarré car un habitant d’une ville française précisait qu’il entendait un merle chanter chez lui depuis le 06 novembre……

Comme le comportement est rarement la résultante d’un seul facteur le durée du complexe  jour/nuit correspond peut être avec celui du printemps et le passage de « squatteurs » en surplus peut provoquer un début du chant. 

 Allez, un petit jeu.
Qui suis-je et de quel sexe ?






ANECDOTE :

Le 08/07/2016 à 08H58, il m'est arrivé ceci :
Une drôle d'histoire à vous raconter. Ce matin, en me rendant en voiture à la RNOP, allant vers le parking, une merlette (en boule dans ses plumes) est posée sur le passage. Je m'approche avec la voiture et elle s'envole difficilement pour se poser 4 à 5 mètres plus loin. Je m'approche donc à nouveau, toujours au volant et là je la vois décoller et disparaître dans la végétation mais quelque chose bouge de l'endroit où elle a décollé. Je sors de la voiture pour constater qu'il s'agit d'un OEUF sans coquille. Je ne sais pas vous confirmer l'avoir vu pondre, ou l'avoir vu "abandonner" l'oeuf ou l'avoir vu atterrir là où l'oeuf se trouvait déjà. Il est en tout cas de la taille d'un oeuf de merle. Voir les photos jointes. J'ai ramassé l'oeuf mais à la maison en voulant le faire entrer dans un petit bocal, il s'est ouvert et a troublé l'alcool que j'y ai versé*

* Au lieu de le boire ! Mais qu'il est biesse m'n'homme.  






mardi 4 février 2014

VISITE GUIDEE MENSUELLE DE LA RNOP

(C'est le premier dimanche de chaque mois à 09H30 sur le parking et c'est gratuit). 

Nous n'étions pas nombreux, ce dimanche 02/02/2014 et pourtant le soleil nous faisait la fête. 

Le froid n'est toujours pas au rendez-vous mais l'humidité de ces derniers jours nous pesait tous. 

Peu de discours mais plutôt des photos. 


Superbe buse variable en vol. 


Les foulques perdent leur grégarité hivernale pour la remplacer par la territorialité (chacun chez soi et les foulquions* seront bien gardés !)
* Cha dit cha ? 

M et Mme grèbe huppé ont troqué le plumage internuptial pour un nuptial....en cours de livraison pièce-par-pièce. 

Déjà le coudrier (noisetier sauvage) présente ses chatons ♂ au vent et développe ses minuscules mais très jolies fleurs ♀.


La luminosité se joue une partition sur l'étendue de la réserve. 

Des couleurs qui nous manquaient dans la grisaille de ces derniers jours. 

Et puis, cette visite plus qu'agréable d'un rougegorge en quête de sensationnalisme.

"Tout un groupe me regarde, non ! .... m'admire, moi !
Regardez bien les nuances de mes tons brun olive, gris, blanc, oranger..... "