samedi 15 juin 2013

A mon (notre) ami le VER DE TERRE*.

Le ver de terre (je devrai l’utiliser au pluriel car il y en a plusieurs espèces) a mauvaise réputation puisqu’on l’utilise aussi comme injure. 
Pourtant, lui qui est souvent mis plus bas que terre, a deux particularités :

-          c’est l’espèce animale la plus importante de cette planète. Si sur une balance virtuelle, on plaçait d’un côté TOUS les animaux et les hommes et de l’autre tous les vers de terre, la balance pencherait du côté de ces derniers. En effet, en terme de biomasse, on parle de 1 à 2 millions d’individus par hectare, soit un poids total de 1 à 5 tonnes/ha. 

-          il se nourrit de plantes en décomposition et les transformer en compost : en traversant le tube digestif du lombric, la matière organique du lombric s’enrichit d’une flore microbienne, très active qui favorise la croissance des plantes.




Notre façon de traité l’environnement, réduit la couche fertile de la terre et la couche d’humus (traitements, de disparitions de haies,…) par le lessivage des sols et autres effets secondaires ou faudrait-il dire collatéraux.
L’agriculteur doit donc compenser la stérilité des sols à un (encore plus) grand usage d’engrais chimiques. Pourtant nous connaissons aujourd’hui les effets néfastes de ces produits chimiques. (nitrates dans les nappes phréatiques et de là dans notre eau de boisson).
Non seulement nos méthodes de travail réduisent à néant le travail de la nature mais en plus il rend le sol dur comme une dalle de béton, empêchant l’eau d’y pénétrer.
Nous savons que les vers de terre creusent de très longues galeries dans nos sols, au point que certains scientifiques pensent que l’effet de certaines inondations aurait pu être atténué par le fait que l’eau s’infiltrant dans ces galerie formerait des zones tampon (effet d’éponge) si les vers de terre n’étaient pas en voie de disparition.
Il faut aussi penser aux plantes dont les racines aussi s’enfoncent dans le sol, boivent l’eau, enrichissent le sol lorsqu’elle meurent laissant ainsi aussi en place des galeries. L’enfoncement des racine est favorisé par le travail des vers de terre et le travail des racines favorise aussi le travail des vers de terre. Si on élimine l’un, ne va-t-on pas gêner l’autre ? N’oublions pas que le ver de terre est le meilleur laboureur de sols qu’on connaisse.Tout au plus le bêchage devait-il se limiter au stricte minimum et certainement pas au delà des 15 premiers centimètres du sol, avez-vous déjà vu la taille des socs de charrues ?


 
QUELQUES INFOS COMPLEMENTAIRES :

ANATOMIE :
Le premier anneau possède une bouche (mais pas d’yeux, ni d’oreilles car sourd et aveugle).
Sens du toucher développé => remontent si terre vibre car tentent d’échapper à la taupe.
Le dernier présente un anus.
Le lombric a 9 cœurs.
Si coupe en deux, seul la partie avec la tête va se régénérer.
Jeune lombric = très pâle.

Peuvent se noyer => sortent des galeries lors des pluies.

NOURRITURE :
Digèrent la terre au fur et à mesure du creusement de la galerie.
Certains décomposent très bien les déchets de cuisine.

PREDATEURS :
Tritons, crapaud et grenouille rousse.
Taupe, musaraigne, hérisson, renard, blaireau.
Oiseaux.
+ menaces (voir ci-dessous).

CHIFFRES :
Pourrait vivre 10 ans. 
+/- 30 espèces en Belgique.
Dans 1 m cube de terre +/- 200 lombrics.
Dans 1 Ha de sol fertile, il y a entre 4 et 5.000 km de galeries de lombric.
25 à 30 T de déchets végétaux digérés /Ha / an.
Digèrent 40 à 80.000 T de terre /  Ha de prairie /An
Digèrent 1 T de feuilles mortes / 600 à 1000 kg  de lombrics / Ha bois de feuillus / An

Dans 10 premiers cm d’1 m² :
- 30 myriapodes
- 50 escargots
- 50 cloportes
- 80 lombrics
- 350 insectes et larves.
- 50.000 collemboles
- 1.000.000 anguilulies
- 1.000.000.000 bactéries. 

MENACES :
Il me semble avoir lu ou entendu qu'il y avait 1 à 2 T de lombrics à l'Ha dans les terres cultivées.....avant. Maintenant, nous en serions à 5 ou 600 kg.

Dernièrement on me signalait que la France avait lancé un programme de recherche concernant la présence dans ce pays (mais probablement idem chez nous) du "New Zealand Flatworm" (NZF) (de son pti nom: Artioposthia triangulata ou Arthurdendyus triangulatus) (découvert en 1963 à Belfast puis rapidement en 1965 à Edimburg). Ce vers est donc bien connu et suivi depuis déjà une cinquantaine d'année. Il est un prédateur de notre ver de terre (chez lui, là bas, les vers se sont adaptés mais sur une longue période) et il aurait même un homologue, mais venant lui d'Australie, qui s'attaque à nos escargots.

L'Homme est vraiment le seul animal qui connait son passé et....s'en fout
Il n'en tient pas compte ou l'oublie (trop) vite


* J'ai écrit cette bafouille en utilisant diverses sources. Donc, si quelqu'un reconnait sa patte, qu'il me contact afin que j'ajoute sa référence. . 

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